étude de cas de la mise en oeuvre de Coop-Ere à Antony

M. METZ - Aromix

11/3/20253 min read

Comment une ville dynamique a redonné un élan à son tissu associatif local ?

À Antony (Hauts-de-Seine), le CCAS a expérimenté la démarche Coop-Ere Associations pour unir 70 associations solidaires et leurs bénévoles. Matériels mutualisés, communication fluidifiée, nouveaux projets communs… Cette étude de cas retrace comment Coop-Ere a transformé la collaboration locale et inspiré une nouvelle façon d’agir ensemble.

Un tissu associatif riche mais dispersé

Antony compte près de 70 associations solidaires, un chiffre exceptionnel pour une ville moyenne (source : Ville d’Antony, 2025). Cette vitalité s’accompagnait toutefois de difficultés de coordination : communication fragmentée, achats redondants, manque de mutualisation du matériel et des bénévoles.

Pendant la crise du Covid, des coopérations spontanées sont nées pour distribuer des colis alimentaires ou appeler les seniors isolés. Le CCAS a voulu prolonger cet élan, en misant sur une coordination pérenne entre associations locales.

Pourquoi Antony a choisi Coop-Ere ?

La ville a cherché un outil de facilitation alliant plateforme numérique et accompagnement humain. Coop-Ere offrait un espace sécurisé pour partager actualités, besoins, et ressources.

Selon Amélie, responsable de la future Maison de la Citoyenneté : « C’est un outil au service des vraies relations humaines, qui complète le travail de terrain. »

Un déploiement accompagné et formateur

Le lancement s’est appuyé sur une formation initiale en présentiel, réunissant associations et services municipaux.
Les participants sont repartis avec un guide pratique, une démonstration, et surtout une culture commune d’échange.

Claire, bénévole au CCFD-Terre Solidaire, souligne : « Ce n’est pas une plateforme qui éloigne, mais un outil qui renforce les liens. »

Des effets concrets sur la coopération locale

Plusieurs résultats tangibles sont apparus dès les premiers mois :

  • Mise en relation rapide entre associations : par exemple, une demande urgente de couches pour bébés a trouvé réponse en quelques heures.

  • Mobilisation éclair de bénévoles : un message sur Coop-Ere a permis à une nouvelle volontaire de rejoindre le Secours populaire dans la journée.

  • Liens renforcés avec les services municipaux, notamment sur le handicap et le prêt de matériel.

Ces résultats répondent à un enjeu national : 87 % des dirigeants associatifs déclarent manquer de bénévoles et de moyens (source : L’BURN, 2022).

À Antony, Coop-Ere Associations aide à pallier ces difficultés en élargissant le vivier d’entraide et de volontaires.

Limites et pistes d’amélioration

Les acteurs identifient plusieurs pistes :

  • améliorer la fonction “demande” du module d’entraide ;

  • encourager la participation au module “projets” ;

  • ajouter des échanges en chat ou visio rapide pour plus de réactivité.

Ces évolutions visent à rendre l’entraide plus fluide et symétrique, et à ancrer l’usage dans les pratiques quotidiennes.

Un accompagnement humain rassurant

Le suivi de Coop-Ere est salué pour sa réactivité et sa proximité : les retours sont quasi immédiats.

Amélie résume : « C’est un vrai soutien, on sent qu’il y a quelqu’un derrière l’écran. »
La ville organise aussi des rencontres régulières pour maintenir le lien humain au cœur du dispositif.

Vers une ouverture aux citoyens

Prochaine étape : élargir l’accès à la plateforme aux habitants.
Les associations pourront publier des offres de bénévolat, et les citoyens proposer leur aide directement.
Cette extension accompagnera l’ouverture de la Maison de la Citoyenneté et de la Solidarité, pour faire de Coop-Ere un outil de référence sur le territoire.

Coop-Ere à Antony : un levier de coopération locale augmentée

L’expérience d’Antony prouve qu’un outil comme Coop-Ere peut :

  • rendre visibles ressources et besoins associatifs ;

  • faciliter la mise en relation ;

  • créer des passerelles entre services municipaux et associations ;

  • renforcer l’engagement dans un contexte de raréfaction du bénévolat.

À l’heure où près d’un quart des Français sont bénévoles (source : IFOP 2023), la coopération numérique devient un levier stratégique pour les collectivités.

L’initiative du CCAS d’Antony illustre un cercle vertueux de coopération locale.
En favorisant la mutualisation et le dialogue, Coop-Ere a redonné souffle au tissu associatif.
Pour d’autres collectivités, c’est une piste inspirante : un outil simple peut devenir le catalyseur d’un réseau vivant, où numérique et lien humain se renforcent mutuellement.

Antony a montré la voie ; à vous d’écrire la suite de l’histoire dans votre commune.

Amélie (CCAS ville d'Antony), Claire (CCFD Terre Solidaire Antony)