Le silence peut-il soigner : retour d'expérience
Le silence peut-il soigner : retour d'expérience
SONS ET AUDIO
Michaël METZ
7/28/20254 min read


Ma redécouverte du son binaural, entre fatigue, Covid… et renaissance
Pourquoi le silence est-il devenu un luxe ? C'est la question que je me suis posée à nouveau dimanche, quand j'ai ouvert les fenêtres au bureau. Le bruit de fond était présent, avec les voitures très au loin sur la N 104 et la N 20.
Pourquoi nos lieux de vie et de travail semblent-ils de plus en plus saturés de sons inutiles, d’alertes, de voix coupées, de machines qui bourdonnent sans fin ?
Il y a quelques années, j’ai travaillé sur une ferme en lisière de forêt.
On y entendait les feuilles, les abeilles, les pas dans l’herbe. Ce silence-là n’était pas vide : il était vivant.
Aujourd’hui, à chaque coin de rue, dans chaque open-space, chaque service hospitalier ou même chez soi, un brouillard sonore permanent s’est installé. On ne l’entend plus. Pourtant il nous use.
Le bruit est devenu un bruit de fond. Et c’est justement ça, le problème. Au bureau j'ai peu ce problème-là... Encore que...
Hier, c’était dimanche. J’étais au bureau, vidé, en sortie de Covid. Quand tu es seul au bureau, il n'y a aucun risque à contaminer qui que ce soit :-) Je n'avais plus d’énergie. Pas envie d'avancer. Juste ce besoin d’arrêter de faire, pour me poser en peu, prendre du recul.
En me remémorant mes besoins fondamentaux, je me suis souvenu des séances de neurofeedback il y a quelques années chez Vanessa, une amie psychologue à Etampes. J’ai repris un casque. J’ai allumé mon outil de studio préféré, Apple Logic Pro, et j'ai commencé par poser des ambiances sonores captées ici et là, au débotté avec le téléphone, en promenade ou en voyage, j'ai mixé des brainwave sync sur lesquelles j'avais travaillé dans les années 90, et notamment des ondes alpha.
Et j’ai respiré.
En quelques minutes, un glissement s’est produit.
Mon corps a relâché. Ma tête s’est vidée. Une sensation de calme, d’espace, de fluidité est revenue. Pas spectaculaire. Pas miraculeuse. Juste là, et réelle.
J’ai redécouvert ce que j’avais déjà connu : le son peut faire plus que nous distraire. Il peut nous réparer.
Ce phénomène n’a rien de magique. Il est neurophysiologique.
Notre cerveau fonctionne par ondes électriques. Ces ondes, appelées oscillations cérébrales, varient selon notre état interne.
Pour rappel, voilà ce que sont aujourd'hui ces ondes cérébrales, d'après les scientifiques :
Delta (0,5 – 4 Hz)
→ Associées au sommeil profond et à la régénération physique et mentale.
→ Idéales pour favoriser la récupération nocturne.Theta (4 – 8 Hz)
→ État de méditation profonde, de rêverie et de créativité intuitive.
→ Fréquences souvent utilisées pour accompagner la visualisation ou l’hypnose légère.Alpha (8 – 13 Hz)
→ État de relaxation légère, de calme éveillé, propice à l’apprentissage fluide.
→ fréquences qui favorisent la détente sans somnolence.Beta (13 – 30 Hz)
→ Associées à la concentration, à l’activité mentale et à la logique analytique.
→ Utilisées pour les tâches cognitives actives ou les phases de travail soutenu.Gamma (30 – 100 Hz)
→ État de conscience accrue, de cognition élevée et d’intuitions rapides.
→ Présente dans les moments de compréhension intuitive globale, de clarté mentale ou de connexion entre idées.
Les sons binauraux diffusent dans chaque oreille une fréquence légèrement différente.
Le cerveau, pour synchroniser ces signaux, génère une onde interne, correspondant à la différence entre les deux fréquences.
C’est ce qu’on appelle la synchronisation cérébrale par entrainement auditif (en anglais : "brainwave sync").
Dit autrement : on peut induire volontairement un état de détente ou de concentration, juste en écoutant les bonnes fréquences, dans les bonnes conditions.
Cette expérience m’a fait comprendre une chose simple.
J’ai passé des années à travailler dans le digital, dans la communication, dans l'agriculture aussi.
Ce que je veux faire aussi aujourd’hui, c’est créer du soin par le son.
C’est pourquoi je lance, au sein du groupe Aromix, une branche entièrement dédiée à l’audio thérapeutique, à la relaxation immersive, et à la conception sonore pour l'industrie, le commerce et les services.
Elle servira également à signer les bandes sons, les ambiances et atmosphères audio, les voix-off, et les musiques originales pour renforcer la présence positive des publicités créées par Aromix pour être diffusées sur Google Ads, Meta Ads, etc. C'est une vision positive et constructive du marketing sensoriel.
La mission de cette nouvelle branche Onde Claire :
créer des capsules sonores régénérantes,
produire de la musique et des sons utiles pour l'industrie, les services, le commerce, et la publicité,
concevoir des ambiances audio adaptées aux lieux de soin, aux bureaux, aux magasins, aux hôpitaux, aux maisons, aux lieux de vie et d'activités,
diffuser simplement, via des équipements hygiéniques, autonomes et connectés avec mises à jour à distance par Onde Claire.
Pas besoin d’être audiophile ou initié. Juste besoin d’avoir envie de faire de la place au silence.
Et de se laisser porter par des sons qui apaisent vraiment.
Ce n’est pas un projet commercial. Ca va bien au-delà. C’est une conviction. Une envie de participer à un monde un peu plus doux, de poser des particules et des grains sonores immersifs pour aller vers un mieux-être. Où le son n'est plus une pollution, c'est une ressource. Où écouter n'est plus une activité passive, c'est une porte d’entrée vers soi. Où le son devient une richesse, et un actif puissant pour protéger et porter l'Humain.
Et vous, à quand remonte la dernière fois que vous avez vraiment écouté ?
